mercredi 28 septembre 2011

Nouveaux locataires pour le Quartier des Spectacles


La Presse nous informe que Montréal en lumière a l'intention de déménager au Quartier des Spectacles. Personnellement, je serais content de ne plus avoir à descendre jusqu'aux quais du Vieux-Port pour participer aux festivités. Le Quartier des Spectacles est plus accessible (plusieurs stations de métro et l'autobus 80 le desservent entre autres) et probablement plus adapté aux besoins du festival. En plus, l'emplacement plus central va donner plus de visibilité à un évènement moins connu que les festivals d'été de Montréal.

En revanche, il faudrait réfléchir au rôle des quais du Vieux-Port dans la scène culturelle récréotouristique et de Montréal. Comment peut-on mieux les aménager pour recevoir de telles manifestations, et surtout, comment augmenter l'accessibilité du site. Peut-être rendre gratuit les lignes de la STM desservant le Vieux-Port? De toute façon, ce sont des lignes incitatives, car ce n'est pas un axe de transport considérable.

mardi 27 septembre 2011

Gilles Duceppe au PQ... ou pas!!

Ajout du 28 septembre: Les rédacteurs du Journal de Québec semblent s'être trompés! Selon Radio-Canada, Gilles Duceppe n'aurait pas accepté une offre de Pauline Marois de travailler au sein du Parti Québécois. Comme d'habitude, les journalistes de Quebecor n'arrêtent jamais leur excellent travail... Bon, mes commentaires sur M. Duceppe sont encore valides, et tant mieux pour lui s'il hésite de rejoindre une entité politique qui se porte plutôt mal.

Article original: Sur canoe.ca on annonce le retour de Gilles Duceppe dans la politique. Il souhaite de s'intégrer dans le Parti Québécois, vraisemblablement en tant que conseiller de Pauline Marois. Bon, je ne suis pas fan de Mme Marois et en tant que souverainiste je ne suis pas convaincu que le PQ offre les bonnes approches, mais je vois ici une bonne nouvelle. Gilles Duceppe est de loin le politicien le plus accompli dans la scène politique québécoise (et probablement plus généralement au Canada). C'est un grand défenseur de la démocratie. Qu'on soit fédéraliste, souverainiste, péquiste, libérale, ou quoi que ce soit, il faut admettre que M. Duceppe contribuera de façon positive à la politique provinciale.


lundi 26 septembre 2011

Menaçant pont Champlain

Je ne suis pas paranoïaque. La crise économique ne me fait pas peur. La corruption du secteur de la construction ne me fait pas peur. Je n'ai pas peur des femmes, des étrangers, des homosexuels... J'ai peur du pont Champlain.

La Presse a résumé aujourd'hui un rapport du McMaster Institute sur les conséquences économiques d'une fermeture partielle ou totale du pont Champlain à long terme. Ce n'est pas un beau portrait. Montréal perdrait 740 millions de dollars d’activité économique et on ne sait pas combien de sièges sociaux au profit de l'Ontario et de l’Ouest du pays.

Depuis que la ville a remboursé la dette olympique (2006), tout semble aller mieux. Nous recommençons à construire, nous parlons de projets de transport en commun. Après trente ans de déclin, Montréal se renouvelle tranquillement. Il fallait que nos erreurs du passé reviennent encore nous emboîter le pas.

Si nous ne remplaçons pas ce pont avant d’être obligés de le fermer, nous allons replonger plus profondément que jamais dans le déclin. Le monde des affaires et de l’industrie va carrément réévaluer la situation de Montréal dans l’économie nord-américaine. Pensons au genre de déclin qu’a vu les provinces maritimes pendant la période postguerre. Une ville comme Halifax s’est vu perdre son statut de centre d’innovation financière et industrielle pour devenir un simple centre de distribution régionale. C’était un passage obligatoire, et il faut dire qu’il peut y avoir des avantages. Une ville d’importance secondaire est exclue de la concurrence internationale et peut se concentrer sur des enjeux régionaux. Mais le Québec a besoin d’une métropole plus dynamique. Déjà isolée au niveau géographique et en décroissance démographique, la seule région majoritairement  francophone de l’Amérique doit offrir au monde une métropole innovante et concurrentielle si elle veut se faire entendre.

Il ne faut pas croire que le gouvernement fédéral actuel va agir dans ce dossier. Stephen Harper est à la tête d’une majorité dont il doit que 5 sièges au Québec. La province n’aura donc aucune voix à Ottawa pour 4 ans. 4 ans c’est trop long pour le pont Champlain. Dans 4 ans l’état déjà critique du pont le sera encore plus. Si le gouvernement Harper ne répond pas à la demande de la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain d’amorcer dans le plus court délai possible la construction d’un nouveau pont, je crois que le gouvernement du Québec sera obligé de prendre la relève. Qu’on installe des péages sur toutes les autoroutes de l’ouest du Québec pour le financer, car ce n’est pas que les Montréalais, mais toute la province qui a besoin de ce lien avec le reste du continent. Qu’on construise immédiatement un lien de type SLR sur l’estacade du pont actuelle avec service toutes les 5 minutes à l’heure de pointe. Qu’on investisse dans d’autres solutions de transport en commun, et surtout qu’on donne des incentives aux entreprises de la Rive-Sud de s’installer sur l’ile pour freiner l’étalement vers le sud jusqu’à ce qu’un nouveau pont, permanent, sécuritaire, parmi les plus performants et modernes en Amérique soit construit.

Le pont Champlain me rend paranoïaque.

jeudi 22 septembre 2011

Take the A Train

AJOUT: nouvelle version de la carte

Comme l'a signalé l'excellent blogue Montreal City Weblog, l'AMT a publié de nouveaux appels d'offres pour l'expansion du métro de Montréal. L'ensemble des propositions figurent sur cette carte :

On remarque tout de suite qu'on propose non seulement d'étendre la ligne jaune vers Longueuil, mais aussi jusqu'au métro McGill, en créant un arrêt coin Sherbrooke et St-Laurent.

Pour moi, ce nouvel arrêt n'a pas lieu d'être, puisque les habitants, travailleurs et visiteurs du coin ont deux stations de métro à cinq minutes de marche (stations actuels Sherbrooke et St-Laurent). Ayant travaillé pendant 4 ans au même endroit je ne crois pas qu'il faut une nouvelle station là.

Par contre, j'ai concocté ce que je considère comme une meilleure approche à l'extension de la ligne jaune vers le centre des affaires. Voici mon idée:

C'est inspiré du fameux "A train 8th ave. express" de New York, qui suit exactement  le même parcours que le "C train 8th ave. local", mais en sautant plusieurs arrêts entre le centre et sa destination, le point nord de Manhattan. Le concept d'une ligne directe sert à la fois à dégorger la ligne dite "locale" et à raccourcir le temps de trajet pour ceux qui habitent dans les quartiers les plus éloignés.

Selon moi, la ligne jaune pourrait avoir cette même fonction. En détail:

- La ligne va directement de Berri à McGill, mais en passant par René-Lesvesque au lieu de De Maisonneuve. Créons une nouvelle station (René-Lesvesque) qui se situe entre la ligne verte et orange à proximité de McGill. Comme ça les voyageurs de Longueuil auront moins besoin de transférer à Berri, car ils pourront accéder aux lignes orange et verte via des tunnels. En plus, cela permettra de mieux utiliser le réseau de passages intérieurs du centre de Montréal.

- Ensuite, virage vers le nord-est jusqu'au coin des Pins/du Parc, point qui est relativement éloigné des lignes verte et orange et ou il existe l'important complexe souterrain La Cité.

- En prochain, on va jusqu'au métro Parc sans arrêter (la ligne devient "express" à partir de maintenant). La zone entre l'avenue des Pins et le métro Parc devant éventuellement être desservi par un tramway, le métro n'aura pas besoin de s'arrêter. Ici, ceux qui empruntent la ligne bleue, mais qui veulent se rendre directement au centre-ville auront un transfert de moins et sauverons beaucoup de temps.

-Finalement, lien rapide jusqu'au métro Henri-Bourassa en s'arrêtant qu'une fois vers le coin Chabanal/St-Laurent. Ici, les Lavallois voulant aller au centre-ville peuvent choisir de transférer vers la ligne express (ce qui leur permet de s'arrêter jusqu'à 8 fois moins que s'ils prennent la ligne orange jusqu'à Berri. Si on finit par construire un SRB desservant l'axe Henri-Bourassa à Montréal Nord, certains usagers pourront également bénéficier du métro express.

Bref, pensons long terme (construction en 4 phases, horizon 2030?). 

vendredi 16 septembre 2011

Le tramway peut attendre

En lisant un article du Devoir ce matin, j'ai appris que le maire Tremblay a réservé un montant assez important pour le développement d'un tramway à Montréal, mais sous condition que le projet reçoit des subventions gouvernementales ou du privé. Montréal a besoin de nouveaux projets de transport en commun, mais je pense qu'il est quand même prudent d'agir ainsi dans ce dossier en particulier. Le tramway est un mode de transport qui présente de nombreux défis :

- Il faut trouver un moyen de le rendre prioritaire sur des voies déjà partagées avec les voitures (voies réservées, feux prioritaires).

- Même avec la présence de telles mesures, le tramway est tout de même sujet aux accidents de la route et aux problèmes de circulation. Et de plus, les infrastructures de tramway sont permanentes (on peut changer le parcours d'un SRB avec beaucoup plus de facilité).

- Bref, si on va investir dans un mode de transport urbain parmi les plus chères, il faut qu'on assure que ça soit plus efficace que les moyens conventionnels (bus, métro, SRB)

Je me demande si le projet de SRB sur Pie-IX figure dans ce plan d'investissement, car il me semble plus important à court terme qu'un tramway qui dessert uniquement la zone centrale de la ville. Des SRB sur Pie-IX (et éventuellement sur l'axe Henri-Bourassa) amèneront beaucoup plus de nouveaux utilisateurs aux transports en commun que le tramway. Pourrait-on aussi songer à amorcer les premières phases d'extension du métro vers Anjou et Bois-Franc?

M. Tremblay a beaucoup parlé de son tramway depuis qu'il est en poste et c'est plutôt ironique de lui voir reléguer ce projet à l'arrière-plan. Mais attendons pour assurer que notre tramway (si l'on en aura un jour) soit un projet pragmatique et non cosmétique.

jeudi 15 septembre 2011

Quelques idées pour le port

Un article de blogue de Gaétan Frigon de lesaffaires.com sur l’idée de déménager le port à l’est de Contrecoeur a provoqué des réponses de l’Administration portuaire de Montréal (APM) et de la ville de Montréal. M. Frigon avait déploré le fait que les installations s’étalent sur à peu près 15 km du fleuve, des terrains qui pourraient être redéveloppés pour «contribuer directement au renouveau de Montréal».

L’APM insiste sur le fait qu’elle a besoin de toutes ses propriétés du fait qu’elles sont utilisées à 98% de leur capacité et sont situées près des installations du Canadien National (CN) et du Canadien Pacifique (CP). La ville, quant à lui, nous rappelle qu’elle a déjà fait des initiatives comme le projet du Havre de Montréal et du réaménagement de l’autoroute Bonaventure pour rénover une partie du bord du fleuve.

Il faudrait admettre que le port contribue énormément à l’économie de Montréal et constitue un secteur en bonne santé (on prévoit déjà une expansion du port). Cependant, je pense qu’il sera envisageable d’élaborer un plan - à très long terme - pour déménager, petit à petit, certaines infrastructures portuaire et ferroviaire vers l’est. Étant donné que le port a un potentiel d’expansion, construisons 2 km de port à l’est des installations actuelles en éliminant 1 km du côté du Vieux-Port. Il faut quand même espérer que la ville centre de Montréal voit une densification de sa population, ce qui rendra d’autant plus important l’accès au fleuve des citadins.

En plus: pourrions-nous employer le même principe pour effectuer un transfert des propriétés du CN et du CP vers les transporteurs publics Via Rail et l'Agence métropolitaine de transport?

mercredi 14 septembre 2011

Des Bixis à New York!

C'est une bonne nouvelle pour le fabricant Devinci, pour le côté financier de BIXI et surtout pour l'image de Montréal à l'international. 

Vu que BIXI (Société de vélo en libre-service, Stationnement de Montréal ... j'arrive plus trop à les démêler) sera bientôt obligé de revendre ses activités étrangères au privé, je ne sais pas à quel point un tel contrat va aider à rembourser son déficit. De toute façon, avec Toronto, New York et Boston comme acheteurs, BIXI à réussi un coup de marketing remarquable pour la ville de Montréal. Ces trois villes, à distance presque égale de nous, sont nos véritables voisins interurbains. Il faut que nous sachions profiter de leur intérêt dans BIXI pour promouvoir davantage d'échanges commerciaux (ou, qui sait, une vraie liaison de transport, que ça soit un TGV ou un train conventionnel, direct, régulier et avec précontrôle douanier aux gares respectives).

Une dernière parenthèse: je ne comprends pas pourquoi l'on demande à un service de transport comme le BIXI d'être rentable. Selon cette logique il faudrait vendre des billets de métro à 6$, la STM étant en grande partie financée par les contribuables. C'est la nature d'un service public d'être déficitaire, sinon on l'appellerait produit. C'est dommage que l'opposition municipale fasse que des remarques accusatoires au lieu de présenter des solutions pour sauvegarder ce service qui fait la fierté de beaucoup de montréalais. 

mardi 13 septembre 2011

Débats démographiques

Ça tombe bien que l'Office québécois de la langue française (OQLF) ait publié ses plus récentes prévisions linguistiques pour le Québec la semaine où j'ai créé ce blogue. C'est un sujet parfaitement approprié pour un premier article.

Ce qu'on reprend dans les manchettes montréalaises c'est que les francophones seront minoritaires sur l'île de Montréal vers 2031. Pour certains chroniqueurs (notamment du Devoir, mais à un certain point de la Presse) c'est une cause d'inquiétude. On se demande si, à long terme, le français va perdre d'attrait face à la multiplication des langues parlées à Montréal et à plus long terme au Québec en général.

Ce qu'il faut comprendre dans le rapport de l'OQLF c'est qu'il s'agit d'une baisse de l'emploi du français à la maison. C'est donc surprenant que ces chroniqueurs et que certains politiciens voient la chose d'une façon négative. Personnellement, en consultant les faits saillants du Rapport de l'Office je vois presque que du positif. On y apprend que la proportion des immigrants qui choisissent le français comme langue de substitution a atteint 51% en 2006 (l'anglais est donc à 49%). C'est un témoin formidable de la réussite de la loi 101 dans le dossier de l'intégration des nouveaux arrivants. En 1996 le pourcentage était seulement 39%! C'est visiblement l'anglais qui perd d'attrait dans les foyers montréalais. Selon les prévisions de l'OQLF, la tendance générale ne favorise ni le français, ni l'anglais, mais plutôt les langues maternelles des allophones (encore une fois à la maison). Qui l'aurait deviné? Montréal devient plus diversifié au niveau linguistique.

Logiquement, le français n'est absolument pas en voie de disparition à Montréal. Peut-être qu'il y a de plus en plus d'allophones à Montréal, mais quand ils sortent de la maison ils sont quand même obligés de parler une des langues de substitution (auxiliaires) pour se faire comprendre. Si seulement 23% des foyers montréalais parlent l'anglais en 2031, ça ne sera certainement pas le choix le plus pratique d'auxiliaire! Même à 45% (prévision de l'OQLF), le français aura un grand avantage sur l'anglais (on pourrait croire qu'au moins deux tiers des travailleurs se parleront en français). J'ai hâte de voir ce Montréal moins uniforme, où quelques millions de gens de partout dans le monde auront une chose en commun, un petit accent québécois.

lundi 12 septembre 2011

Inauguration

J'inaugure aujourd'hui le blogue Montréal America. Ça fait longtemps que je suis quotidiennement une bonne douzaine de blogues et sites d'actualités et j'aimerais participer plus activement à cette communauté.

Les sujets du blogue:

- la politique québécoise
- le développement urbain à Montréal
- la situation culturelle de Montréal dans l'Amérique du Nord et le monde

Pourquoi "Montréal America"? 

Ça fait maintenant 6 ans que je considère cette ville comme chez moi. Métropole francophone du Nouveau Monde, ancien moteur économique du Canada et pôle culturel du nord-est du continent, cette ville jouit d'une situation remarquable et exceptionnelle. Mais Montréal est une énigme. Comment démêler ses influences québécoises, canadiennes, américaines, européennes et autres? Comment cerner l'identité (les identités?) montréalaise? C'est à ces questions que je voudrais m'attaquer.

Espérons que je vais pouvoir attirer quelques lecteurs réguliers...